Cameroon Revolution - Révolution Camerounaise

Feb 8

Written by: CamerRevolution
2/8/2012 10:22 AM  RssIcon

défilant
allégrement dans toutes les villes du pays, portant des pancartes à la gloire de Biya et sa Chantal, comme si rien ne
s’était passé et déambulant ivres comme des abeilles dans les quartiers des villes, les bistrots, bars, circuits et autres
lieux qu’il ne convient pas de citer pour ne pas faire revivre de mauvais souvenirs que certains maris cherchent depuis à
effacer de leurs mémoires. Devenues tellement incontrôlables dans leurs comportements et excès de toutes natures,
de plus en plus des voix s’élèvent pour dénoncer les valeurs d’exemples qu’elles inculquent aux plus jeunes tant elles ont
fait de cette noble journée celle de la célébration de la débauche, de l’immoralité et des orgies.


Pendant ce temps les autres femmes portaient encore le deuil de leurs enfants assassinés quelques semaines plus tôt
sur les ordres de Biya et les corps des uns gisaient encore dans des morgues alors que les parents cherchaient
désespérément de l’argent pour les ensevelir.


Le 8 mars 2012 arrive et elles vont de nouveau descendre dans la rue pour la même Fête et célébrer plutard celle des
mères alors qu’elles ont failli à la protection d’un enfant. Elles aussi ont peur que cette histoire perturbe la tranquillité
de Biya et Chantal au préjudice de leurs progénitures? Quel sacrifice pour le bonheur du Roi et de sa Reine.


La seule femme, Mme Bakang Mbock née Ngo Ndebi Cathrine Louise Marinette, Ministre des Affaires Sociales qui a
réagi, l’a fait juste pour enfoncer un couteau dans la plaie de cette gamine inconsolable en racontant, sans la moindre
compassion que son enfant n’a jamais disparu malgré l’annonce du directeur de l’hôpital et les déclarations de son
tonitruant bouffon Issa Tchiroma Bakary, qui est au Ministère de la communication selon lesquelles les voleurs ont été
appréhendés, que l’enfant était mort et enterré à NKoteng. Elle ne voulait pas que ce petit fait divers et sans intérêt
pour le régime perturbe le sommeil du dieu d’Etoudi et sa déesse. Son maintien au poste est fait, comme pour tous les
autres ministres et hauts cadres de la République de ces acrobaties de tous les jours pour protéger et défendre le prince.


Quel cynisme pour une femme, mère et personne même dont la mission essentielle est de protéger la mère et l’enfant
et de défendre leur cause dans ce monde un peu trop macho! Cette déclaration est sadique, minable, méchante,
immorale, scandaleuse et indigne d’une mère elle aussi qui chaque soir prend ses enfants dans ses bras et y trouve le
plus grand bonheur que puisse connaître une femme. Faut-il plus de défaillances pour démissionner pour une personne
qui connaît l’honneur? Les femmes peuvent-elles avoir encore confiance à une telle personne qui est devenue un traître
pour leur cause?


Face au silence des femmes, il convient de relever cet élan du Coeur de tous ceux qui, comme à Paris, et de par le
monde se sont mobilisés pour soutenir Vanessa dans son combat et le courage de ces jeunes du Rassemblement de la
Jeunesse Camerounaise qui bravant la malice de Biya, leur gaz lacrymogène et leurs armes, se sont rassemblés devant
l’hôpital pour dénoncer le traitement qui lui est réservé depuis le vol de son enfant, lui exprimer leur compassion et
demander que justice lui soit faite. Dans ce pays où Biya et sa mafia ont installé le règne de la terreur, où toute
revendication aussi légitime qu’elle soit est considérée comme une action de déstabilisation du régime, où les
manifestations sont interdites sauf celles que les militants du RDPC, parti au pouvoir organisent tout le temps pour
chanter les louanges de Biya et de Chantal, la mère de la Nation et où des manifestants aussi pacifistes qu’ils soient sont
pourchassés par la police et l’armée, arrêtés, torturés et jetés en prison, certains ont payés le prix fort de leur audace.
Courage vanessa. Tu es une femme courage. Ton combat est le nôtre. Ta victoire sera celle de tout le peuple
camerounais. Ton combat est révélateur du drame dans lequel vivent les camerounais sous le régime de Biya. Ton
combat va sauver beaucoup d’autres camerounaises dont le vol des enfants dans des formations hospitalières n’a
jusqu’ici été qu’un fait divers qui n’a ni perturbé la sérénité de ces établissements ni suscité la moindre explication de
leurs responsables, ni des sanctions à l’encontre des personnels dont la négligence et l’inconscience permettent la
perpétuation de ces faits sur ceux même qu’ils sont payés pour protéger .


Vanessa, femme courage, La FEMME DE L’ANNEE 2011 au Cameroun c’est toi. Elle ne peut être que toi.

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